DONNONS LA PAROLE A NOS PRODUCTEURS LOCAUX :

Entretien avec

Amandine, Aurore, Benjamin et Laurence : Producteurs de la FOURNILIERE

Pourquoi avez-vous choisi ce métier ? Quel sens cela a pour vous de faire ce métier ?

Notre activité de boulangerie est née tout au début grâce au don d’un four à pain. A ce moment-là, certains étaient dans la filière du « grain au pain » et pour d’autres, l’envie de produire du pain ou d’apprendre était bien présente. Nous avons d’abord commencé à faire du pain pour notre entourage. Ensuite, c’est vraiment le plaisir de travailler ensemble et d’apprendre qui nous a poussé à développer le projet. Il a germé grâce à cette « alchimie » commune, et plus on avance dans notre activité, plus ça devient intéressant et enrichissant, et plus ça prend du sens !
Dans notre village, on avait aussi la chance d’avoir un paysan-meunier, Joseph Limet (asbl Père Prodigue), qui produit de la farine d’épeautre en biodynamie. C’était une aubaine d’avoir cet ancrage territorial et de pouvoir produire un pain avec une farine locale et de qualité.
La dimension de filière est très importante pour nous. Rentrer dans cette dynamique du « grain au pain » et travailler en lien direct avec les agriculteurs et meuniers permet une autonomie locale et une réappropriation de savoirs et «cultures » (aux deux sens du terme).

Nous avons, en parallèle, l’envie d’expérimenter des farines issues de céréales anciennes. Nous cultivons de mini parcelles en collaboration avec Li Mestère, une association qui, entre autre, sauvegarde et réhabilite ces céréales en vue de retrouver des variétés adaptées à chaque région et une autonomie semencière. Il s’agit de variétés récoltées avant les années 40 et qui, de par leur diversité, offrent de nombreux atouts (besoin de moins d’intrants, intérêts nutritionnels et gustatifs, résilience face aux changements climatiques). Ça nous passionne de collaborer avec eux et de créer des partenariats avec d’autres professionnels de la filière !

Amandine, Aurore, Benjamin et Laurence de La FourNilière

“Plus on avance dans notre activité, plus ça devient intéressant et enrichissant, et plus ça prend du sens !”

La FourNilière

“C’est un plaisir de transmettre un savoir-faire.”

Q&R

Qu’est-ce vous plaît le plus dans votre activité ?

A chaque fournée, on est émerveillés par la magie qui s’opère entre ces ingrédients nobles que sont l’eau, la farine et le levain, qui lui-même n’est rien d’autre qu’un mélange d’eau et de farine colonisé par des micro-organismes. Et la pâte se transforme en pain !
Il n’y a pas de routine lors des journées de boulangerie. De nombreux facteurs influent, il faut pouvoir observer et s’adapter (que ce soit aux farines, aux températures, au levain, au bois…). Quelque part, nos pains sont toujours un peu différents même si la base est la même. Et quoiqu’il en soit, on est toujours enthousiaste à la sortie du four !
Il y a aussi le plaisir de travailler artisanalement et d’offrir un pain de qualité et bon pour la santé. Tous nos pains sont au levain et à base de farines moulues sur pierre, deux éléments qui offrent de nombreux avantages nutritionnels. Les pâtes sont pétries et façonnées à la main pour garder le plaisir du contact avec la pâte, et les pains sont cuits au four à bois.

Un autre côté passionnant de notre activité est le lien créé avec d’autres professionnels de la filière, notamment dans « Au Cœur du pain », qui a permis de retisser un réseau entre boulangers, meuniers et agriculteurs et qui nous offre maintenant la possibilité d’utiliser des farines produites localement (Ferme de Corioule et asbl Père Prodigue).

On a aussi beaucoup de plaisir à proposer des ateliers de découverte du pain au levain. C’est un plaisir de transmettre un savoir-faire et de permettre aux gens de se réapproprier la fabrication du pain. Ce sont toujours de belles journées d’échanges passées autour du pain.

Qu’aimeriez-vous dire aux Andennais ?

En mangeant nos pains, en plus de vous faire du bien, vous soutenez un ensemble d’initiatives locales, une agriculture et une production saine avec un réel impact sur le paysage Andennais !

Il existe aussi beaucoup de producteurs sur la commune qui se mettent ensemble pour proposer des bons produits aux Andennais, comme au marché « Halles des Ours » à Bonneville qui se déroule tous les samedis : il y a le marché (légumes, fromages, pains, conserverie, bières, artisanat, plantes…), la buvette, les repas et de la bonne humeur…

A bientôt !

“A chaque fournée, on est émerveillés par la magie qui s’opère entre ces ingrédients nobles. “

Pains de La FourNilière
<<<< interview précédente : Jean-Luc Dardenne – La Pommeraie du Moulin

Interview suivante : Michel d’Harveng – Le Clos de Mostombe >>>>