DONNONS LA PAROLE A NOS PRODUCTEURS LOCAUX :

Entretien avec

Emilie Verkaeren : Maraîchère « A La Mode de Chez Nous »

Emilie, pourquoi as-tu choisi ce métier et quel sens cela a-t-il pour toi ?

C’est un métier que j’ai choisi par reconversion. Je l’ai choisi parce qu’il était porteur de sens ! J’ai toujours été très sensible à l’environnement. J’ai toujours travaillé dans le domaine de l’environnement et de l’éducation à l’environnement, et j’avais envie de donner du sens à ma vie, de faire quelque chose dans le domaine de la préservation de l’environnement.

C’est un métier qui est pour moi porteur de sens et qui contribue à la préservation de la nature et de la biodiversité en général. En d’autres termes, un métier qui assure un avenir meilleur pour les générations futures.

Étant maman de 2 enfants, c’était dans la logique des choses.
Être maraîchère, ce n’est pas seulement cultiver des légumes et des fruits ou produire du miel ! C’est recréer du lien social et de la biodiversité, c’est apprendre à vivre avec les saisons et produire des produits de qualité. Ce métier contribue à la relocalisation de notre alimentation et de notre économie.

A La Mode de Chez Nous

“J’avais envie de donner du sens à ma vie”

A la mode de chez nous

“Être toujours en plein air, travailler le sol me nourrit au quotidien et me fait vraiment beaucoup de bien au niveau personnel, physique et mental.”

Q&R

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton métier de maraîchère ?

Ce qui me plaît le plus dans mon métier, c’est la rencontre avec les gens, les consom’acteurs, et la rencontre avec d’autres porteurs de projets. Ce qui me plaît aussi, c’est d’être toujours en plein air, de travailler le sol. Cela me nourrit au quotidien et me fait vraiment beaucoup de bien au niveau personnel, physique et mental. Pour moi, c’est tout ça, le « jardinage », le travail de la terre. Et puis, on travaille de manière autodidacte. On en apprend tous les jours, sur la nature des végétaux ou sur la microfaune présente dans le sol. On fait beaucoup d’essais, et ce qui est très chouette aussi pour moi qui suis hyperactive, c’est de ne pas être enclavée dans une seule activité. C’est très hétéroclite et varié.
Du coup, on doit jongler avec la comptabilité et la communication, on doit savoir produire et savoir commercialiser, etc. On n’a finalement jamais l’impression de s’ennuyer.

Chaque saison est différente. On pourrait avoir l’impression de replanter la même chose chaque année. Mais voilà, on fait face aussi aux aléas du climat, de la nature, des ravageurs, etc. On doit toujours être proactif et très créatif, puisqu’on travaille de manière naturelle : on ne met aucun pesticide ni aucun produit chimique. Tout ça, c’est très gai.

Qu’aimerais-tu dire aux Andennais ?

Ce que j’ai envie de dire à notre population locale, c’est que quand vous venez chez nous, vous contribuez aussi à notre beau projet et à tout ce que nous mettons en place.
En plus de manger des légumes de qualité, de saison, goûteux, riches en vitamines, vous contribuez à relocaliser l’économie et à préserver la biodiversité. On dit souvent que manger local, de saison et bio est plus cher. C’est faux, étant donné qu’on contribue à tout ce contexte !

Voilà le message que j’ai envie de faire passer aux Andennais : venez découvrir notre travail ! On ne peut exister que grâce à l’engouement des citoyens ! D’où la création du groupe « Germin’action », porté par un groupe de citoyens andennais, et la création du marché de producteurs : les « Halles des Ours », ici-même. Ce marché, qui réunit aussi d’autres producteurs, permet aux consommateurs de trouver plusieurs produits à un même endroit.

“En plus de manger des légumes de qualité, de saison, goûteux, riches en vitamines, vous contribuez à relocaliser l’économie et à préserver la biodiversité.”

Emilie

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